Le collectif « guerre à la guerre », qui regroupe plusieurs organisations, collectifs, a organisé un week end de mobilisations contre le salon de l’aviation du Bourget (93). Cette année, ce salon était présenté officiellement sous l’angle de l’aviation et de l’espace « civil » – avec une affiche montrant la main d’un cosmonaute et celle d’un enfant. Mais c’est la partie militaire du salon qui a provoqué une mobilisation importante, préparée depuis des semaines, mobilisation qui a ciblé la présence d’Israël et des monopoles d’armement israéliens, engagés dans la guerre génocidaire contre Gaza, dans la guerre contre tous les Palestiniens, contre le Liban, la Syrie, les houtistes du Yémen… Déjà en juin 2024, lors du salon « Eurosatory » au parc des expositions de Villepinte (93), spécialisé dans l’armement terrestre, cette présence avait été dénoncée et annulée.
Cette fois la contestation a pris de l’ampleur, avec ce week-end, dont un temps fort a été la manifestation du samedi. Notre parti a appelé à cette initiative, soutenue par un grand éventail d’organisations, associations, syndicats, collectifs, partis politiques (voir l’annonce sur notre site). La correspondance ci dessous s’en fait l’écho. A noter, le gouvernement a décidé de masquer les stands des monopoles israéliens, derrière des panneaux. Une décision à mettre à l’actif de la mobilisation dénonçant la poursuite des livraisons de matériels militaires, de la poursuite des coopérations avec des monopoles israéliens… que l’action des dockers CGT de Fos-sur-Mer et le travail d’investigation et de révélation de Disclose et de Stitch avaient révélées publiquement.
Plusieurs initiatives ont été prises autour de cette manifestation, comme celle de militants des Soulèvements de la terre qui ont fait un « die in » avec prise de parole, devant les stands de Dassault, Thales… et d’autres (peinture sur les bâtiments du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (GIFAS), organisateur du Salon.
La bourse du travail mise à disposition par la CGT a été encerclée par des dizaines de policiers qui ont été empêchés de pénétrer. Des arrestations ont eu lieu, avant et pendant le manifestation du samedi. Plusieurs sites rendent compte des activités, notamment celui de guerrealaguerre.net, reporterre.net…
« Il y avait le drapeau du parti dans la manifestation du samedi 21«
Plus de 4000 personnes dont une majorité de jeunes ont manifesté contre la guerre et les vendeurs d’armes ce samedi 21 juin. Un cortège dynamique avec des mots d’ordre tout le long. :« Guerre à la guerre » était le mot d’ordre le plus lancé dans les différents cortèges ; « De l’argent pour le service public, pas pour les armes ; de l’argent pour les salaires pas pour les armes ; ce n’est pas une guerre c’est un génocide », lancé de la camionnette Cgt de Bobigny ou encore « Palestine vivra Palestine vaincra ; vive la lutte du peuple palestinien » étaient également largement repris. Avec les camarades du parti et les amis présents nous avons régulièrement lancé « Israël assassin Macron complice » et « Sanctions sanctions sanctions contre Israël ». Mot d’ordre que nous avons été seuls à lancer et très timidement repris par quelques voix autour de nous. Par contre, nous n’avons pu entraîner personne à reprendre avec nous« Israël bas les pattes d’Iran ».
Parmi les organisations présentes: AFPS, ATAC, UJFP, Urgence Palestine avec sur la banderole de sa camionnette : « Dissolution ou pas il y a Urgence en Palestine », NPA, RP, Union Communiste Révolutionnaire, Féministes Révolutionnaires.
La manifestation ne s’est pas rendue jusqu’au Salon, une division de forces de l’ordre bloquaient l’avenue au niveau de la gare RER du Bourget.
Le samedi matin, des dizaines de CRS ont effectué une intervention musclée à la bourse du travail de Bobigny pour intimider, faire peur aux militants (arrestation de certains et mise en garde à vue comme la veille) et empêcher la conférence de presse de la coalition Guerre à la guerre, organisée pour dénoncer la plateforme géante de vente d’armes qu’est le salon du Bourget, tristement mais justement nommé le salon de la mort.
Ces actes et agitations de répression contre le mouvement Guerre à la guerre, n’ont pas découragé ni dissuadé les participants qui, heureux d’être ensemble, ont manifesté malgré la grosse chaleur et sous le cagnard (des bouteilles d’eau ont été distribuées et des vaporisateurs ont circulé dans le cortège).